L'orage couvre le ciel...

C'est si beau la vie quand on y pense... On rit, on partage des moments, des envies, des sentiments incompris. On savoure chaque moment, chaque matin ensoleillé chaque nuit étoilée... On peut trouver le bonheur auprès des siens, de sa famille ou de sa moitié, ou trouver du réconfort auprès de ses amis... Chaque moment de la vie nous réserve son lot de surprises, chaque seconde n'a de similitude avec celle qui la précède. Un instant où l'on semble comme suspendu dans le temps, un instant de joie intense. Un baiser, une amie retrouvée, une bonne nouvelle annoncée...
Tous ces moments que nous offre la vie embellissent notre quotidien. Mais qu'on le veuille ou non, parfois, tout bascule...


Light déboutonna sa veste de soie noir et la déposa sur le meuble d'appoint le plus proche. Il pénétra dans cette pièce, la pièce qu'il aimait tant étant plus jeune... Il parcouru l'ensemble de la salle l'esprit ailleurs et fini par effleurer du bout des doigts les touches agréablement lisse du piano à queue qui trônait au centre la pièce.
Light avait toujours rêvé de pouvoir jouer du piano. Pouvoir éplucher le répertoire de Mozart, de Bach, ainsi que de tous ces compositeurs qui l'émerveillait. Tous ces Dieux de la musique qui avaient bercé son enfance à travers ce piano.
Le jeune homme s'assit maladroitement sur le banc de cuir qui faisait face à l'instrument et soupira d'aise avant de positionner ses doigts sur les touches et d'entreprendre la seule mélodie qu'il avait réussi à jouer : Frères Jacques.
Cela n'était pas une fierté bien sur, mais, les premières notes à elles seules lui rappelait la personne qui lui avait appris ce morceau, la personne qui chaque après-midi jouait les mélodies Ô combien grandiose de Mozart, Bach et tant d'autres... Son défunt père Peter.
On frappa discrètement à la porte, et même en étant privé de sa vue Light su de qui il s'agissait dès lors où un parfum de roses lui parvenu aux narines...

Il pleut, n'est-ce pas ?... Demanda simplement le jeune homme avant que la personne ne se manifeste.

[ Je ne sais pas si c'était moi la personne espérée ^^ ]

Oui...
C'est de circonstance ...

Khalya ne fut pas surprise que son frère l'ai reconnue, il avait appris à utiliser ses autres sens pour autant détecter la présence des autres. Son odorat et son ouïe étant beaucoup plus sollicités que les personnes qui avait la vue et il avait appris à les développer pour se défendre et se repérer. C'était notamment sa peur qu'il l'avait beaucoup aidé sur ce domaine. Elle s'approcha de son frère et posa sa main sur son épaule.

Ça va faire un vide hein de ne plus l'entendre jouer... murmura Khalya les larmes aux yeux.
Elle n'attendais même pas de réponse, elle était tellement évidente. La perte d'un être cher provoquait toujours un vide dans la vie de ceux qui restaient.

Je me suis dit, enfin c'est peut être idiot, mais je sais que c'est possible d'apprendre le piano pour des personnes aveugles, j'ai vu ça quelque part, et puis regarde Gilbert Montagné, il y arrive. [Lol la référence !]

Khalya essaya de faire un peu d'humour pour détendre l'atmosphère mais disons que sa blague n'était pas d'un niveau très élevé. Elle regarda néanmoins Light pour voir si un léger sourire apparaissait sur son visage démoralisé.

Un faible sourire illumina le visage terne de Light, sa grande soeur avait toujours les mots pour lui remonter le moral. Il l'enlaça tendrement et s'enivra de l'odeur réconfortante de sa grande soeur qui, d'aussi loin que remonte ses souvenir avait toujours été très protectrice avec lui.

Nous allons les faire payer n'est-ce pas ?... Demanda Light dans un souffle de voix. Il faut ! Il faut les faire payer, ils n'avaient pas le droit de nous le prendre...

Il quitta finalement son étreinte et se reposa sur le banc du piano. Il ne tourna pas la tête vers sa soeur, son regard vide et métallique n'eut pas besoin de se diriger vers elle pour que celle-ci comprenne les intentions de son frère.

Tu accompagnes... Proposa-t-il avec un sourire fade et maladif.

Ils jouèrent ainsi, assez médiocrement, Frères Jacques, mais quelle importance... Pas besoin d'un regard, d'une parole. Cela résumait assez bien leur lien, leur attachement en fin de compte, cette union maladroite. Il n'y avait rien à ajouter, seulement... savourer.
Light quitta la pièce et laissa Khalya un peu seule à son tour.

Je vais préparer le dîner avec les gosses...

Adam entra dans la pièce et croisa Light qui partait préparer le repas, après tout, même si un décès venait de balayer le temps, il fallait quand même avancer avec lui et continuer à vivre.

Chéri ? appela Adam

Cela ne faisait que quelques minutes que son frère et elle avait cessé leur discussion que déjà Khalya était partit dans ses pensées. Adam s'approcha d'elle et s'assis à ses côtés, ce qui lui fit détecter la présence de son mari.
Son visage était empli de haine et il n'était pas difficile de comprendre ce qui la tourmentait, une larme coula sur sa joue qu'elle s'empressa d'essuyer.


Dis... Je crois qu'il serait bien de réfléchir à ce qu'il c'est passé.
Je veux dire tous ensemble, là chacun est dans son côté à ressasser alors qu'il serait plus utile de mettre en commun nos intuitions, pour commencer nos recherches sur l'assassin, tu ne crois pas ?

Khalya se retourna et fit face à Adam, elle le pris dans ses bras et le serra fort contre elle. C'était sans doute ce qu'elle attendais de faire mais ce dont elle n'arrivais pas à faire le premier pas, par peur de faire encore plus de peine à sa famille.

Pour Adam c'est différent. Il ne porte pas le sang Stanford dans ses veines, ce n'est ni son géniteur, ni son mari et encore moins son grand-père qu'il vient de perdre. Il n'avait intégré cette famille que par alliance. Cela lui permettait donc d'avoir du recul par rapport à la situation.
Il fallait que la famille se parle, même si cela les faisaient souffrir, c'était une obligation pour agir !

Il stoppa son étreinte avec sa femme et lui dit avant de l'embrasser :

Je compte sur toi pour réunir tous les membres de la famille ?

Elle acquiesça puis sortit en direction de la cuisine.